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- Lutte ouvrière n°2001
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Dans le monde
Maroc : Grève des ATOS dans les écoles françaises
Le 28 novembre, une journée de grève a rassemblé, à l'appel du syndicat UMT, de nombreux agents et ouvriers (ATOS) travaillant dans les établissements scolaires français du Maroc.
Lors d'un premier débrayage de deux heures, deux semaines plus tôt, des agents travaillant dans une partie de ces établissements, relevant de l'AEFE (Agence pour l'enseignement français à l'étranger), elle-même sous la tutelle du ministère français des Affaires étrangères, avaient averti leur hiérarchie des multiples raisons de leur mécontentement.
L'un des problèmes est la faible augmentation annuelle des salaires: 1%, taux à mettre en rapport avec la hausse vertigineuse du coût de la vie, pour l'alimentation, l'eau et l'électricité, par exemple. Par ailleurs, des agents partis à la retraite n'ont pas été remplacés. Souvent, les conditions de travail et les pressions sont intolérables. Enfin, le mépris ressenti par les travailleurs marocains dans certains établissements confine à la discrimination, comme, par exemple, lorsque certains chefs d'établissement refusent purement et simplement de recevoir leurs délégations syndicales, mais aussi lorsque certains articles du code du travail marocain, favorables aux travailleurs, sont volontairement ignorés. Les veilleurs de nuit, par exemple, devraient travailler 44heures et non 66, comme c'est pourtant le cas dans les écoles dépendant de l'AEFE.
Un tract a été diffusé expliquant les raisons de la grève, des sit-in ont eu lieu devant les établissements à Rabat et à Casablanca, la presse et une chaîne de télévision se sont fait l'écho des grévistes.
Ni la direction de l'AEFE ni le Quai d'Orsay ne peuvent donc prétendre désormais ne pas être au courant des revendications légitimes des ATOS qui travaillent sous leur responsabilité.