La réélection du président du Venezuela, Hugo Chavez, à une très large majorité, a donné lieu à des commentaires curieux. «C'est facile de devenir populaire -déclarait en substance son principal rival- en développant des oeuvres sociales, sans se soucier d'aider les entreprises.»
Hugo Chavez n'est pourtant pas un adversaire du système capitaliste. Il entend seulement obtenir que le partage des bénéfices pétroliers entre l'État vénézuélien et les trusts pétroliers internationaux (dont le français Total) soit un peu plus favorable au premier. Et pour cela, il a besoin d'un soutien populaire, qu'il a effectivement obtenu en consacrant une partie du budget de l'État, tirée de ces ressources pétrolières, à un programme d'aides sociales, dans le domaine de la santé, de l'éducation, du logement, et en créant des magasins mettant à la disposition de la population pauvre des produits alimentaires de base à prix réduits.