Depuis le 12 mars, à Guer, dans le Morbihan, Khadijat Gadmarova et son fils Magomed sont menacés d'expulsion, malgré le danger qu'ils courent dans leur pays d'origine et les nombreux traumatismes qu'ils ont subis.

En provenance du Daghestan, un territoire proche de la Tchétchénie dépendant de la Fédération de Russie, ils sont arrivés en France en juillet 2005, pour échapper à la tyrannie d'un père de famille devenu intégriste islamiste. Le divorce prononcé par l'État russe n'a pas été accepté par le mari, soutenu par des groupes islamistes de plus en plus influents dans la région.

Contre la menace qui pèse sur eux, la solidarité s'organise. Une pétition a déjà recueilli un millier de signatures. Une première manifestation a rassemblé environ deux cents participants dans le centre de Guer, petite ville de 5 000 habitants, peu coutumière de ce genre de démonstration.

Les lycéens du lycée Brocéliande, où Magomed est scolarisé, le soutiennent également. Plusieurs d'entre eux ont fait circuler la pétition et ont organisé une manifestation qui a réuni 300 lycéens, le 29 mars. Leurs pancartes en appelaient à Voltaire : " Puissent tous les hommes se rappeler qu'ils sont frères " et leurs slogans rappelaient que " nous sommes tous des enfants d'immigrés ".

La mobilisation continue et une nouvelle manifestation est prévue, jeudi 5 avril, devant la préfecture du Morbihan, à Vannes.