Au-delà des échanges de petites phrases, les " nerfs " de l'un, le " sens moral " de l'autre, ou autres amuse-galerie, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal s'emploient, selon la presse, à " ajuster " leur programme. Ce qui signifie que l'un comme l'autre proposent de nouvelles mesures à l'intention de la fraction de l'électorat qu'ils veulent séduire, celle des gens aisés.
La crise du logement condamne des millions de gens, faute d'appartements à louer à un prix abordable, à vivre dans des conditions indignes, voire dans la rue. Face à cela, Sarkozy promet, sous prétexte de faciliter l'accession à la propriété, qu'il fera déduire les intérêts d'emprunts du revenu imposable. Ce sera un très beau cadeau pour ceux qui achèteront des appartements de luxe. Mais cela ne changera absolument rien à la situation des plus pauvres, de ceux qui voudraient bien trouver à louer un appartement décent. Mais le candidat qui a les faveurs du Medef n'a rien à faire des mal-logés et des sans-logis.