- Accueil
- Lutte ouvrière n°2018
- Lajous - Euralcom France - Compiègne (Oise) : Un point marqué par les travailleurs
Dans les entreprises
Lajous - Euralcom France - Compiègne (Oise) : Un point marqué par les travailleurs
Les travailleurs de l'usine Lajous Industries, à Compiègne, un équipementier automobile qui appartient au groupe Euralcom sous-traitant du groupe PSA, ont obtenu après trois jours de grève un peu plus de 42 euros d'augmentation de salaire.
Dans cette usine d'un peu moins de 500 salariés, comme dans l'ensemble de celles du groupe Euralcom France, les salaires sont bloqués depuis des années. Quarante deux euros brut, cela ne fait certes pas le compte, car les travailleurs de Lajous, comme ceux de toutes les usines du pays, ont perdu bien plus sur leur pouvoir d'achat depuis des années. Mais cela montre en tout cas combien le patron ment quand il prétend qu'il ne peut pas du tout augmenter les salaires. Car il faut rappeler que la première proposition de la direction de l'usine était zéro euro d'augmentation.
Le fait que les travailleurs du groupe PSA pour lequel Lajous travaille soient en grève depuis des semaines pour 300 euros d'augmentation de salaire, n'a évidemment pas été pour rien dans le fait que la direction cède en partie. Les grévistes de l'usine PSA d'Aulnay étaient d'ailleurs venus rendre visite à ceux de Lajous, le mardi 27 mars.
Par ailleurs, en plus de ceux de l'usine Lajous, les ouvriers d'une autre usine sous-traitante, Lear, située à Lagny-le-Sec dans l'Oise, qui fabrique des sièges de voitures, étaient en grève au même moment pour les salaires.
Comme par hasard, c'est exactement la même augmentation de salaire qui a été proposée aux grévistes de Lajous et à ceux de Lear. Et à Lajous, c'est un cadre de PSA qui s'est déplacé pour négocier. On voit ce qu'il en est des déclarations de la direction de PSA sur le fait qu'elle n'interviendrait pas dans la politique salariale des entreprises sous-traitantes !
PSA ne peut que craindre l'extension des mouvements de grève, en particulier chez les sous-traitants. Une preuve de plus que, quand les ouvriers luttent tous ensemble, ils ont plus de chance de faire céder le patron.