Mardi 27 mars s'est tenue la première réunion entre la direction générale de la Snecma et les syndicats pour renégocier l'accord " préretraite travaux pénibles " dont l'échéance arrive en décembre 2007. À cette occasion, 370 salariés (toutes équipes confondues) ont débrayé et manifesté dans l'usine à l'appel de la CGT et la CFDT pour signifier qu'il était hors de question d'accepter une quelconque remise en cause de cet accord. Cela représente largement plus de la moitié du personnel des ateliers concernés.

Les départs en retraite " travaux pénibles " étaient jusqu'à présent pris en charge par la direction Snecma à hauteur de 70 % du salaire brut annuel de la dernière année sur une durée de 5 ans maximun (plus deux années pour les salariés qui n'avaient pas acquis leur nombre de trimestres à l'âge de 60 ans). Mais depuis 1986, date du premier accord des " préretraite travaux pénibles ", la direction a systématiquement revu à la baisse les accords qu'elle a renégociés tous les cinq ans. D'ailleurs, aujourd'hui, elle parle de ramener ce taux à 60 %.

C'est pourquoi le risque que la direction ne reconduise pas l'accord actuel a inquiété à juste titre les travailleurs du site de Gennevilliers, qui représentent à eux seuls 80 % de tous les départs, tous sites confondus.

Cet accord " travaux pénibles " est aujourd'hui le seul moyen pour un salarié dont le métier est reconnu comme pénible, de pouvoir partir en retraite dès 55 ans ! Cela concerne en particulier les métiers de la Forge et de la Fonderie mais aussi des secteurs de l'atelier Mécanique. Alors, il est certain que les travailleurs ne laisseront pas la direction générale vider l'accord de son contenu sans réagir ! Après vingt ou trente ans passés aux Presses, au TTH (Traitement thermique) ou à la Fusion, personne n'imagine une seconde travailler jusqu'à 60 ou 65 ans.