La CGT Énergie a appelé les salariés des centres d'appels d'EDF et GDF a cesser le travail pendant une heure le mardi 31 juillet. Ce mouvement a été bien suivi.

Dans ces centres d'appels, les conditions de travail sont dures, tout particulièrement dans les derniers centres créés en début d'année, ceux réservés aux particuliers. Répondre aux demandes des clients est déjà compliqué du fait de nouveaux outils informatiques mis en place mais aussi à cause des difficultés de liaison avec les services techniques. Mais en plus EDF et GDF font le forcing pour que les téléconseillers vendent des " services payants " aux usagers. Les pressions sont donc fortes : un agent qui n'atteint pas les objectifs de vente est mis à l'index. La direction organise des challenges avec l'affichage des résultats des meilleurs vendeurs.

La direction a systématiquement recours à des salariés intérimaires sur qui les pressions sont encore plus fortes et il est rare qu'elle propose l'embauche à la fin des contrats. Côté salaires ce n'est pas mieux. Dans ces centres beaucoup de jeunes gagnent 1 200 euros par mois. Comment vivre avec une telle somme quand tout ne cesse d'augmenter et surtout le prix des loyers ?

Ce n'est pas la première fois qu'une " pose de casque " a lieu dans ces services. Le ras-le-bol y est grand, les grévistes demandent à faire moins d'heures de téléphone par jour, à alterner avec des activités de gestion. Ils veulent plus de pauses et refusent cet esprit de compétition que veut installer la direction. Les classifications et les salaires sont aussi dans les revendications.

Après le mouvement du mardi 31 juillet beaucoup parlaient de remettre cela à la rentrée.