Sarkozy, qui passe ses vacances aux États-Unis dans une très luxueuse villa dont la location coûterait plus de 43 000 euros pour une quinzaine, a affirmé qu'il y avait été invité par des amis, au cours du point de presse qu'il s'est senti obligé de tenir sur place à cause des remous suscités par cette villégiature hors du commun. C'est bien possible. Lors de son escapade à Malte, au lendemain de son élection, sur un yatch qui se loue 193 000 euros par semaine, il avait été, a-t-il dit pour se justifier, l'invité du milliardaire français Vincent Bolloré. Mais que les amis de celui qui se prétend " le président de tous les Français " se recrutent parmi les plus grandes fortunes d'ici et d'ailleurs n'est pas sans signification.
Sarkozy n'est certes pas le premier président de la République à profiter de la générosité de ses amis et à vivre sur un grand pied. On se souvient de l'affaire des diamants offerts par l'empereur-dictateur Bokassa à Giscard d'Estaing, et des vacances de Chirac dans un palace de l'île Maurice à 3 000 euros la nuit. Mitterrand, tout socialiste qu'il se prétendait, avait lui aussi quelques millionnaires parmi ses amis. La seule différence est que Sarkozy a choisi d'étaler au grand jour ses amitiés chez les grandes fortunes.