La direction de la clinique du Vert-Galant, à Tremblay-en-France, a décidé d'externaliser 33 agents vers un prestataire, Hôpital Service, créé à l'origine par la Générale de Santé à laquelle appartient cette clinique. Ceux-ci, agents des services hospitaliers (ASH), sont solidaires et refusent leur externalisation.

La clinique cherche à obtenir que chacune des 33 ASH signe individuellement un nouveau contrat de travail avec Hôpital Service. Pour les convaincre, la direction les a déjà convoquées chacune à trois réunions et à un entretien individuel... C'est de l'acharnement et, à ces occasions, tout est bon pour les faire signer, les pressions multiples et surtout la menace de les licencier pour faute en cas de refus. La déléguée syndicale qui a activement pris leur défense s'est vue convoquée à un entretien de licenciement début avril, pour une prétendue faute qu'elle aurait commise début février ! L'inspection du travail doit maintenant se prononcer sur ce qui est bien évidemment une mesure de représailles contre elle.

Les ASH ne sont pas dupes et savent bien qu'en dépit des boniments du directeur, la diminution attendue des coûts en cas de transfert des salariées à Hôpital Service se ferait sur leur dos, par l'augmentation des tâches et la diminution des effectifs. Les salaires seraient ceux de la convention collective de la propreté, au lieu de celle des établissements de santé privés à but lucratif, et seraient donc inférieurs. Il pourrait y avoir aussi des mutations forcées sur un autre établissement

Aucune des ASH concernées n'a accepté de signer et elles ont donc toutes envoyé à la direction une lettre de refus. Le directeur, en même temps qu'il cherche à licencier leur déléguée syndicale, tente à nouveau de les faire signer. Mais ensemble, elles sont bien décidées à faire échouer ces manoeuvres.