Toutes les mesures que Sarkozy présente comme des " réformes " indispensables, inévitables, ont en commun de frapper les classes populaires. Mais la politique que mène Sarkozy n'est pas seulement sa politique. C'est lui qui la met en musique, qui en assume la responsabilité devant le pays. Mais ceux qui imposent ces mesures ne sont pas sur le devant de la scène. C'est le grand patronat qui tire les ficelles, ce sont les dirigeants et les propriétaires des grands groupes industriels et financiers et des grandes banques.
C'est pourquoi, malgré la chute record de sa popularité, Sarkozy persiste et signe. Il continuera les réformes. Il continuera à taper sur le monde du travail. Les dirigeants politiques servent aussi à cela : assumer la responsabilité politique des décisions exigées par le grand patronat, quitte à se déconsidérer. La seule chose qui peut mettre un coup d'arrêt à la régression sociale orchestrée au profit du grand patronat, c'est une entrée en lutte des travailleurs, qui flanquerait à celui-ci une peur salutaire.