Fraises, cerises et asperges, fruits et légumes de saison arrivent sur les marchés et dans les supermarchés. Que ce soit en région parisienne ou dans les régions productrices, leurs prix flambent. Une enquête du journal Le Parisien estime les hausses entre 70 et 160 % pour les diverses variétés de fraises et entre 70 et 90 % pour les asperges !

Cette envolée des prix est due à la spéculation des grands groupes de production et de distribution. Elle touche, depuis des mois, tous les produits alimentaires. En une année, même le lait et les pâtes alimentaires ont augmenté d'au moins 12 %.

Des familles n'arrivent plus à se nourrir normalement. Ceux qui viennent ramasser les fruits et les légumes endommagés restés sur les trottoirs à la fin des marchés, ceux qui fouillent les poubelles des supermarchés, ne sont souvent pas seulement des clochards, mais des érémistes, des retraités, des travailleurs pauvres.

Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté - un titre d'autant plus ronflant qu'il a peu de moyens - réunira ces prochains jours les principales associations caritatives afin, dit-il, " de comprendre les raisons et mesurer l'ampleur précisément de ce phénomène ".

Comme s'il ignorait les mesures, prises par le gouvernement où il siège, contre les retraités, les chômeurs, les familles et les malades. Mais ceux-ci n'ont vraiment pas le temps d'attendre qu'il " comprenne ".