Une commission chargée d'une étude sur l'enseignement de l'économie au lycée (ce que l'on désigne par sciences économiques et sociales) vient de remettre son rapport au ministre de l'Éducation nationale, Xavier Darcos. Selon elle, les programmes et les manuels scolaires offrent une vision trop partiale de la société.

On peut lire dans ce rapport que « les programmes mettent plus l'accent sur les problèmes de notre société et peu sur ses réussites ». Le même texte leur reproche « de longs développements sur le chômage, la précarité, mais peu sur l'élévation du niveau de vie ». Et pour cause !

Manifestement, ce sont les auteurs du rapport qui ont une vue quelque peu faussée de la réalité. De même, ils écrivent encore qu'« à propos de l'entreprise », les manuels scolaires mettent trop « l'accent sur les conflits, les mauvaises conditions de travail et les bas salaires ».

En général, les manuels scolaires ne portent pas la critique sociale bien loin. Pourtant, le simple fait que ces derniers, lorsqu'ils sont bien faits, se fassent l'écho de la réalité du système capitaliste et de certaines de ses conséquences désastreuses pour les milieux populaires, dérange les défenseurs de ce système. Ils préféreraient qu'on s'en tienne aux contes de fées en matière d'éducation.