Ils étaient quarante-quatre, les chefs d'État qui ont participé au grand cirque organisé par Sarkozy pour lancer l'« Union pour la Méditerranée ». Il y avait de tout dans le lot : des présidents plus ou moins démocratiquement élus, un prince et quelques dictateurs, bourreaux de leurs peuples. Ils ont eu droit à une conférence solennelle au Grand Palais, au défilé sur les Champs-Élysées et au dîner de gala !
Et les porte-voix du gouvernement de chanter des odes à ce « succès diplomatique historique », rejoints même par quelques-uns des dirigeants de la gauche. Et tous de saouler l'opinion publique de phrases dégoulinantes de bons sentiments sur l'importance d'avoir rassemblé « les pays des deux rives de la Méditerranée », avec des coups de chapeau à Sarkozy pour avoir réussi cela.