Selon les statistiques de l'Unedic et de l'Anpe rapportées par la presse, sur les douze derniers mois, le nombre de travailleurs intérimaires a baissé de 42 500, soit de près de 7 %. Quant aux jeunes, ils subissent de plein fouet la baisse des embauches comme des offres d'emplois en CDD et en CDI, avec un chômage en hausse de plus de 6 % depuis le 1er janvier 2008.

Ainsi, alors que le gouvernement persévère à se féliciter d'un taux de chômage qui se situerait autour de 7,2 % de la population active, la situation réelle de l'emploi continue d'être catastrophique, et menace même d'empirer. Les patrons ne se gênent pas pour le déclarer. Tous les prétextes sont bons : la mauvaise conjoncture dans le bâtiment et la construction, la concurrence internationale dans l'industrie, la crise des crédits immobiliers pour les banques, etc. Tout est prétexte à ne pas embaucher, voire à débaucher. Ceux qui sont à la recherche d'un premier emploi, comme les jeunes, ou ceux qui n'ont trouvé qu'un emploi précaire, dans l'intérim, en sont les premières victimes. Et puis, il y a aussi tous ceux menacés par un plan social, c'est-à-dire par des licenciements, exigés par les patrons et leurs actionnaires invoquant la nécessité de faire des économies.

Pendant que ceux qui ont un travail subissent des conditions d'un autre âge, la flexibilité des horaires, les cadences et les bas salaires, le nombre de chômeurs ne cesse de croître. C'est insupportable et il faudra bien qu'un jour ou l'autre, les travailleurs imposent aux patrons le partage du travail entre tous ceux qui en réclament et un salaire décent pour tous !