Sarkozy et ses ministres ont beau jongler avec le vocabulaire pour éviter de parler de récession, celle-ci est bel et bien amorcée. Mais face à la recrudescence du chômage qu'elle annonce, à la chute continue du pouvoir d'achat depuis des mois, le gouvernement a déjà affirmé qu'il ne changerait pas de politique : il continuera ses « réformes », puisque c'est ainsi qu'il baptise toutes les mesures prises au détriment des services publics, de la Sécurité sociale, des retraites et des droits des travailleurs.
Mais si la haine de Sarkozy monte dans la population laborieuse, il ne manque pas de gens contents de lui parmi les privilégiés de la société. Au premier rang, on trouve naturellement la porte-parole du patronat français, Laurence Parisot, qui estime « que sa personnalité apporte une modernité roborative à notre pays ». « Roborative », c'est ce qu'on dit d'une cuisine qui nourrit bien son homme. Du point de vue du patronat, le mot est bien choisi.