Enterrées semblent les promesses de faire bénéficier les salariés de l'Éducation nationale de la moitié des économies réalisées sur les suppressions de postes. En termes de conditions de travail, c'était déjà contradictoire, mais en termes de salaire ?

C'est pourtant ce que tente de suggérer Xavier Darcos en cette période de rentrée scolaire. « Il faudrait que cette année soit celle des enseignants », vient-il de déclarer. Mais avec 0,5 % d'augmentation en mars et 0,3 % annoncé en octobre, comme pour les autres fonctionnaires, les salaires sont loin de suivre l'inflation, même officielle. Pour les trois prochaines années, les augmentations prévues par le gouvernement ne sont que de 0,8 %, puis deux fois 0,5 %.

Alors, qu'avance Darcos ? Rien qu'« un peu plus de reconnaissance morale et matérielle », soit une prime de 500 euros pour les seuls enseignants qui accepteraient de faire trois heures supplémentaires par semaine - pendant qu'on supprime les postes de leurs collègues ! - et une prime pour les jeunes enseignants en début de carrière.

Les salariés de l'Éducation nationale voient ce qui leur reste à faire pour que les salaires suivent les prix...