Espagne - La politique de Zapatero : Tout pour les profits des banquiers, mais rien contre le chômage12/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2102.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne - La politique de Zapatero : Tout pour les profits des banquiers, mais rien contre le chômage

Avec 2 600 000 personnes officiellement au chômage fin octobre, soit une progression du chômage de 7,3 % au cours du dernier mois et un record de 37,5 % en un an, l'Espagne donne une image de ce que peut entraîner, à court terme, la crise qui secoue les économies des pays riches. Toutes les régions sont touchées. En un mois le taux de chômage a augmenté de 21 % aux Baléares, de 9,06 % à Madrid, de 6,71 % en Catalogne. Il est prévisible que dans les prochains mois les plans de suppressions d'emplois dans le secteur automobile, parmi les équipementiers - pour ne parler que de ce secteur -, va aggraver la situation.

Il y a quelques mois, les dirigeants espagnols affirmaient encore que l'économie était en expansion. Mais la crise de l'immobilier a entraîné la récession dans le secteur de la construction. Et la crise financière s'est répercutée sur toutes les branches industrielles. Le mythe de l'Espagne de " l'argent facile ", basé sur une spéculation effrénée, a fait place à une récession en avance sur celle des autres pays d'Europe.

Face à cela, le gouvernement du leader du Parti Socialiste, José Luis Zapatero, se comporte comme celui de Sarkozy, d'Angela Merkel ou de Gordon Brown : il sauve les intérêts des banquiers et des plus grandes sociétés en leur faisant un (premier) cadeau de 150 milliards, et en leur promettant d'autres largesses quand besoin sera.

Il n'a pas fallu attendre bien longtemps pour entendre José Luis Zapatero expliquer qu'il n'y a plus d'argent pour reloger ceux que les requins de l'immobilier privent de leur logement. Quant aux intérêts perçus par les banques par le biais des remboursements d'emprunts ruineux pour les familles populaires, les banquiers peuvent les utiliser pour spéculer de plus belle. Car pendant la crise les fortunes continuent de s'accumuler pour les plus riches, comme le montrent les multiples opérations de vente et de rachat qui agitent le monde de la banque. Ainsi la banque Santander a annoncé qu'elle avait racheté des établissements en déroute à des prix défiant toute concurrence.

Depuis plusieurs mois, les dirigeants du Parti Populaire, l'opposition de droite, n'en finissent pas de dénoncer l'impuissance du PSOE à maîtriser la crise. Mais en fait de critiques, ils accusent les dirigeants du Parti Socialiste de n'avoir pas imposé plus tôt les sacrifices aux classes populaires.

Pourtant, c'est par des luttes que les classes populaires peuvent se préserver de la situation : des luttes pour ne pas se faire expulser de leurs logements, pour s'opposer aux plans de suppressions d'emplois, pour obtenir les augmentations de salaires. Voilà la seule façon pour le monde du travail de défendre ses intérêts !

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