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- Lutte ouvrière n°2104
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Dans les entreprises
PSA - Peugeot-Citroën : Non aux suppressions d'emplois !
Le 20 novembre, la direction de PSA a annoncé un nouveau plan de suppressions d'emplois qui va toucher 3 550 travailleurs - ouvriers de production, cadres et Etam. C'est le site de Rennes qui encaisserait de plein fouet ce nouveau plan.
Les travailleurs de PSA connaissent la chanson : depuis dix-huit mois, les plans succèdent aux plans, et ce sont déjà quelque 10 000 postes qui ont été supprimés depuis. Certes, il n'y a pas eu de licenciements secs, mais lorsque la direction parle de " volontariat ", cela signifie que les travailleurs sont poussés, par tous les moyens, à prendre la porte : convocations par les chefs, pressions, ultimatums, tous les moyens sont bons pour les convaincre qu'ils sont de trop et doivent partir. Un des arguments est de proposer une " aide à la création d'entreprise " et l'octroi pour cela d'une somme ridicule (huit mois de salaire plus 6 000 euros). Un certain nombre d'ouvriers, qui se sont laissé abuser par ce miroir aux alouettes, ont fait l'amère expérience d'une " création d'entreprise " (kebab ou baraque à frites) qui s'est soldée par une faillite au bout de quelques mois... et sont parfois revenus travailler chez PSA, en intérim, dans des conditions encore plus défavorables qu'avant.
Quant aux propositions de mutation vers d'autres sites, elles sont reçues avec une certaine froideur par nombre d'ouvriers. Personne n'a envie de tout quitter pour aller s'installer à l'autre bout du pays. Et s'installer pour combien de temps, avec le petit jeu de chaises musicales auquel se livre la direction ? Au printemps dernier, pour réussir à fermer une chaîne de montage sur deux à l'usine d'Aulnay-sous-Bois, le patron a incité les ouvriers à partir travailler à l'usine de Rennes. Aujourd'hui, ce sont les travailleurs de Rennes qui sont " incités " à partir travailler... notamment à Aulnay !
Pendant ce temps, des milliers de salariés de plus de 55 ans, usés par une vie passée à suer du profit sur les chaînes de production, sont toujours au travail, et la direction refuse obstinément de les laisser partir en préretraite. Pour les anciens, la chaîne, et pour les jeunes, intérimaires ou CDD, direction l'ANPE ! Et chacun sait, dans les usines du groupe, que ce nouveau plan va se traduire par une augmentation de la charge de travail pour ceux qui restent, la politique du patron en la matière étant de faire faire toujours plus, avec de moins en moins d'ouvriers.