Au Parti Socialiste, le psychodrame a trouvé une conclusion, au moins provisoirement. Rivales pour le poste de premier secrétaire, Martine Aubry et Ségolène Royal n'auraient été départagées que par 102 voix sur le vote de 137 000 militants. Du haut de ces 102 voix d'avance, Martine Aubry a été proclamée vainqueur, sans que cela fasse taire les contestations de Ségolène Royal.
Les deux concurrentes se sont accusées mutuellement, par l'intermédiaire de leurs seconds couteaux, de triches, de magouilles, de fraudes, de faux en écriture et autres amabilités. Il était même question d'aller devant la justice. Spectacle d'autant plus lamentable que bien malin celui qui peut expliquer en quoi la politique proposée par l'une et celle proposée par l'autre sont différentes. En dehors des noms d'oiseaux envoyés au camp adverse, le discours de l'une comme de l'autre consiste à décliner, chacune à son tour, les mots " modernisation ", " renouvellement ", " place aux jeunes ".