Suite à l'annonce de la suppression de 1 750 postes de travail, la CGT a proposé aux ouvriers de PSA Rennes d'arrêter la production à l'heure du changement d'équipe, le 2 décembre, alors qu'un Comité central d'entreprise se réunissait à Paris.

Pour éviter tout risque de contamination, les responsables de l'usine ont organisé un puissant service d'ordre qui s'est déployé devant tous les accès aux ateliers, dans le but d'interdire aux militants CGT de pénétrer sur les lieux de production.

Ce déploiement disproportionné de force patronale visait à intimider les ouvriers. Mais le lendemain, lors des élections des délégués prud'homaux le 3 décembre, la participation a été de 70 % et la CGT a obtenu plus de 42 % des votes, alors que le SIA, le syndicat « maison », n'a obtenu que 21 % des suffrages.

C'est bien un vote de défiance des ouvriers vis-à-vis de la direction. Et c'est un encouragement pour tous ceux qui militent contre les plans de PSA.