Le gouvernement a fait grand bruit autour du « plan de relance » de l'économie annoncé le 4 décembre à Douai par Sarkozy, un plan qui avec ses 26 milliards d'euros fait cependant pâle figure auprès des 360 milliards d'euros de crédits ouverts aux banques à la mi-octobre et des 300 autres milliards d'euros débloqués pour les banquiers et les industriels dans les jours suivants. En fait, cette annonce n'est qu'un tour de passe-passe destiné à faire croire à la population que Sarkozy et son gouvernement s'attaquent vraiment à la crise... en annonçant quelques dépenses qui étaient souvent prévues depuis longtemps.
Sarkozy veut faire croire qu'il se porte au secours de tous les Français. Il a eu des trémolos dans la voix pour s'apitoyer sur le sort des plus pauvres, mais c'est pour promettre en tout et pour tout une aumône de 200 euros de prime exceptionnelle, fin mars 2009, pour ceux qui toucheront le RSA. Quant aux dizaines de milliers de travailleurs qui ont perdu leur emploi ou qui vont le perdre, à tous ceux dont les salaires ont été amputés et vont continuer à l'être par le chômage partiel, qu'ils se débrouillent.