Michelin - Clermont-Ferrand : Profits en hausse malgré la crise30/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2109.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Michelin - Clermont-Ferrand : Profits en hausse malgré la crise

Si le marché du pneu est quelque peu en baisse, les profits du groupe Michelin ont encore augmenté. Un tel résultat est obtenu par la baisse des effectifs, le chômage partiel avec perte de salaire, des licenciements qui se multiplient.

Les résultats financiers sont en effet plutôt satisfaisants pour la direction et les gros actionnaires.

En 2008, les ventes de pneus toutes catégories atteignent 12 milliards et demi d'euros. Ce qui entraîne un bénéfice attendu de 630 millions d'euros.

Michel Rollin, principal cogérant, devenu en fait le patron, s'est augmenté de 20 %, d'où un salaire annuel de 4,8 millions d'euros. Cela en fait l'un des patrons les mieux payés du pays.

Quant aux actionnaires, leurs dividendes ont augmenté de 72 % depuis 2003. Pour obtenir cela, toute une politique antiouvrière est mise en oeuvre.

D'abord la baisse continuelle des effectifs : depuis 2002, encore 2 000 en moins dans les usines clermontoises qui comptent maintenant 12 500 travailleurs. Or avec moins de monde, la production a augmenté jusqu'à ces toutes dernières semaines, notamment en catégorie poids lourds.

Ce qui se traduit par une flexibilité accrue, des mutations et changements de postes et des licenciements.

C'est ainsi que ces derniers jours, à l'usine de Cataroux, un ouvrier a été licencié pour avoir fait quelques non conformités dans son travail. Il avait 32 ans d'ancienneté. Ses camarades d'atelier ont débrayé et sont allés protester auprès des responsables de cette mesure inacceptable.

À l'usine de Cholet, tout le monde a su que, pour avoir dénoncé des conditions de travail et de salaire, à partir de chez eux, sur Internet, deux travailleurs ont été sévèrement sanctionnés : un licenciement et une mise à pied de trois jours.

Michelin n'hésite pas à jeter des travailleurs à la rue et à baisser des salaires parce qu'il voudrait qu'on accepte de se faire exploiter en silence. Quant aux intérimaires, ils disparaissent au bout de quelques mois, leurs contrats n'étant plus renouvelés.

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