Le jeudi 26 mars, les facteurs des deux villes les plus importantes de la banlieue grenobloise, Échirolles et Saint-Martin-d'Hères, se sont mis en grève, excédés par leurs conditions de travail, et cela sans attendre les cinq jours de préavis obligatoires.

Ils s'opposent aux réductions de postes, à la suppression de plusieurs tournées, à la mise en place de « facteur d'avenir ». Réunis devant la direction départementale de La Poste, à Grenoble, ils ont été rejoints par les ouvriers de Caterpillar en manifestation.

Le lendemain, les grévistes étendaient le mouvement à d'autres centres-courrier. Les facteurs des villes de Pont-de-Claix, ainsi qu'une partie de ceux de Fontaine se mettaient aussi en grève. Et c'est à une cinquantaine qu'ils ont occupé la poste centrale de Grenoble, le vendredi 27 mars au matin.

Au bout de quelques heures la direction qui, parlant de grève illégale, ne voulait rien entendre, acceptait finalement d'ouvrir des négociations avec des délégués de chaque bureau.

Les grévistes ont décidé la suspension de leur mouvement, mais restent mobilisés et repartiront en grève si leurs revendications ne sont pas satisfaites.