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Dans le monde
Le G 20 réuni à Londres : De ce Sommet, on voit un grand vide
Un peu plus de quatre mois après le sommet du G 20 de Washington - quelque peu occulté par l'élection du président Obama - a lieu à Londres, le jeudi 2 avril, une nouvelle réunion des chefs d'État ou de gouvernement de la vingtaine de pays qui comptent dans l'économie mondiale. Outre les pays les plus riches, y sont présents des dirigeants chinois, indiens, brésiliens et australiens, et ceux de sept autres pays dits « émergents ».
Tous prétendent que leur réunion, qui se veut consacrée à la réforme du système financier et à la relance économique mondiale, a pour but de trouver des solution à la crise, « trop grave pour qu'on se permette un sommet pour rien », proclame Sarkozy, cependant que Barroso, le président de la Commission européenne, se résigne à un sommet sans « solution miracle » et à l'idée de devoir programmer une nouvelle réunion du même type dans l'année.
Au centre de cette énième rencontre des dirigeants politiques des États capitalistes, il y a la discussion sur de nouveaux plans de relance budgétaire s'ajoutant à ceux déjà engagés, que les chefs d'État européens se félicitent d'avoir mis en oeuvre à la hauteur de 400 milliards d'euros, somme que les États-Unis jugent insuffisante. Le contrôle des paradis fiscaux et des fonds spéculatifs, dont Sarkozy se prétend le champion, n'est pas à l'ordre du jour, ont fait comprendre à l'avance les dirigeants américains et britanniques. Mais il n'y a pas de problème pour accorder une rallonge de quelques centaines de milliards de dollars, au FMI seulement, ce Fonds monétaire international qui conditionne les « aides » à la mise en place de plans d'austérité qui étranglent la population des pays bénéficiaires.
De ce G20, club des plus éminents représentants politiques du capitalisme, ne peuvent sortir que des discours, des déclarations d'intentions qui ont pour but de laisser croire que les chefs d'État réunis auraient le pouvoir de maîtriser la crise, en se gardant de s'en prendre au capitalisme ou aux capitalistes. Comme le disent déjà ses protagonistes et nombre de commentateurs, ce G20 en appellera d'autres, aussi vains que celui-là.