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Leur société
Loyers abusifs : Une mesure en trompe-l'oeil
La ministre du Budget Valérie Pécresse avait menacé de taxer les propriétaires louant des chambres de bonne à un prix considéré comme abusif. Eh bien, c'est chose faite depuis le 1er janvier. Le prix des logements d'une surface égale ou inférieure à 14 m² ne pourra excéder 40 euros par mètre carré et le taux de la taxe variera « en fonction de l'écart constaté entre le loyer pratiqué et le loyer de référence ».
On peut déjà en conclure que, pour Valérie Pécresse, louer 560 euros une chambre de bonne de 14 m² n'est pas abusif ! Avec des références de cette sorte, les propriétaires véreux, qui profitent du manque de logements pour pratiquer de tels tarifs, ont de beaux jours devant eux. Ce n'est pas cette loi qui va les contraindre, ils pourront aisément la contourner en ne déclarant qu'une partie de la somme perçue, quand ce ne sera pas en louant leurs réduits au noir, ce que font déjà beaucoup d'entre eux, selon les professionnels de l'immobilier.
Mais surtout ils ne sont qu'une petite minorité, moins d'un demi-millier, à louer des micro-logements à plus de 40 euros le mètre carré. En ciblant ainsi quelques propriétaires, la ministre tente de masquer la cherté de l'ensemble du parc locatif privé et le désinvestissement du gouvernement dans la construction de logements sociaux de qualité à des prix abordables.