Mieux que le baratin présidentiel à la télévision le soir du 31 décembre 2011, ce sont les hausses de prix en cascade, tombées dès le 1er janvier 2012, qui constituent les véritables voeux de Sarkozy. Une grande partie de ces hausses résulte de la décision du gouvernement d'augmenter le taux de TVA de 5,5 % à 7 % pour certains produits et services : transports, abonnements télé, hôtellerie-restauration, certains travaux du bâtiment ; d'une taxe nouvelle sur les sodas, ou du doublement de la taxation sur les contrats de complémentaire santé des mutuelles. S'y ajoutent les augmentations de prix du gaz et de l'électricité, qui dépendent également de l'État.
Puis, il y a toutes les autres hausses de prix, celles décidées par les industriels ou par les grandes entreprises de la distribution. Contrairement aux salariés dont les salaires, leur unique revenu, dépendent de leurs employeurs, les capitalistes ont toujours le choix de répercuter les hausses de prix qu'ils subissent sur les consommateurs. Comme en ont la possibilité les propriétaires bailleurs, qui ne cessent d'augmenter les loyers depuis plusieurs années.