Les attaques contre les travailleurs dans les compagnies aériennes se sont succédé, que ce soit à Iberia, Lufthansa ou bien sûr Air France. Suppressions d'emplois, de jours de congés, remises en cause des horaires ont suscité des mouvements et des grèves parmi le personnel. Le transport aérien était paraît-il presque au bord de la faillite, les sacrifices étaient indispensables.

Mais quand ils parlent entre eux, les patrons chantent une autre chanson. L'IATA, l'organisme international du transport aérien, a publié récemment des perspectives plus optimistes : reprise du fret et même du transport passagers, et des profits revus en hausse de 20 % par rapport aux précédentes prévisions de décembre dernier, malgré la hausse du prix du carburant.

Les travailleurs du secteur auraient donc tort de se laisser attendrir par les larmes de crocodile de leurs patrons. Et quand bien même ceux-ci feraient des pertes, il y aurait largement de quoi prendre sur les profits engrangés les années précédentes, pour assurer les salaires et l'emploi !