Pour financer les retraites, le gouvernement envisagerait d'augmenter l'impôt de 3 % sur les dividendes, impôt qui avait été institué l'été dernier, juste après l'élection de François Hollande.

Il avait pour objet d'inciter les entreprises à investir plutôt qu'à enrichir toujours plus leurs actionnaires. À l'époque, la présidente du Medef avait vivement critiqué ce « très mauvais signal donné à l'économie qui a besoin de capitaux pour se financer ». Mais cette taxation n'a pas empêché les entreprises du CAC 40 de verser 40,9 milliards d'euros de dividendes en 2012, en augmentation de 5 % par rapport à l'année précédente.

Et de toute façon, la loi qui instaure cet impôt prévoit elle-même un mécanisme pour le contourner : il suffira de toucher les dividendes sous forme d'actions, plutôt qu'en argent, et de ne pas les revendre pendant un an. Même si l'impôt sur les dividendes augmentait, la tonte des coupons aurait décidément encore de beaux jours devant elle.