Lundi 13 janvier, la veille de la conférence de presse de Hollande, le patron des patrons Pierre Gattaz, président du Medef, réunissait 1 500 chefs d'entreprises et ceux-ci ont émis leurs souhaits.

Hollande avait promis aux patrons dans ses voeux de bonne année un « pacte de responsabilité » aux termes duquel les cotisations patronales baisseraient en échange de plus d'embauches.

Lundi 13 janvier, le Medef rétorquait : « On ne peut pas se contenter d'un slogan, il faut un vrai projet ». Et d'en appeler à une baisse de la fiscalité des entreprises, à une baisse de ce qu'il appelle le « coût du travail », à une réduction des « charges » de 30 milliards d'euros, de manière à ce que « les entreprises françaises (qui) ont le taux de marge le plus faible d'Europe » puissent voir ce taux de profit augmenter. Pour maintenir et augmenter leurs marges, le Medef proposait de ne plus cotiser pour financer la Caisse nationale d'allocations familiales. Mais comme il faut bien trouver un budget de remplacement, il a exhorté le gouvernement à « des baisses de la dépense publique ». En bref, a insisté Gattaz, « notre point de vue, c'est que nous souhaitons qu'il soit clairement affiché une baisse des prélèvements obligatoires des entreprises. »

Le lendemain, mardi 14 janvier, dans sa conférence de presse, Hollande a apporté toute satisfaction aux patrons.