Quand on déclare, comme Dieudonné, qu'il est « dommage » qu'un journaliste juif ne soit pas mort dans les chambres à gaz, on est antisémite. Quand, sous couvert d'impertinence, on remue jusqu'à l'obsession les vieux clichés contre les Juifs, clichés qui firent les belles heures de l'extrême droite des années 1930, du régime de Vichy et des nazis, on est antisémite.
Dieudonné n'est pas qu'un provocateur : il véhicule une vision raciste de la société. Et le racisme anti-juif ne vaut pas mieux que le racisme anti-noir, anti-arabe ou anti-musulman.