Le travail du dimanche est la mesure de la loi Macron dont tout le monde a parlé. Même si elle est loin d'être la seule atteinte aux droits des salariés contenue dans ce projet de loi, et pas la plus grave, il n'en reste pas moins que les travailleurs directement menacés ont bien raison de faire entendre leur refus.

Pour l'essentiel, elle va permettre aux patrons du secteur, et en priorité aux géants du commerce, de pouvoir faire travailler sous la contrainte leurs salariés jusqu'à douze dimanches par an, en les payant à leur gré puisque cela dépendra des négociations à venir. Quant au « libre choix des salariés », il est une légende, surtout en cette période de chômage de masse. Partout, dans le commerce, l'industrie, le bâtiment et les services, le mot d'ordre des patrons est d'obliger les salariés à travailler plus en gagnant moins, rejetant tous les autres au chômage.

Alors, la lutte des salariés menacés par le travail du dimanche rejoint la lutte de tous les travailleurs, contre ce projet de loi, certes, mais plus fondamentalement contre l'offensive générale des capitalistes, afin d'imposer tous ensemble la garantie des intérêts communs du monde du travail.