Les 72 travailleurs de cette usine n'ont pas dit leur dernier mot. La fermeture, décidée par la direction pour le mois de mars, entraînerait leur licenciement, ouvert ou déguisé. Après plusieurs réunions avec la direction, ils ont eu quelques précisions : pas de logements disponibles en HLM aux Mureaux (78) par exemple, où certains seraient mutés, la mairie croulant sous les demandes ; pas d'aménagements d'horaire compatibles avec les transports en commun. Bref, les travailleurs qui accepteraient les mutations se verraient imposer des temps de trajet fous, prendraient des postes occupés par des collègues en CDD, et les indemnités ridicules ne permettraient même pas de payer le déménagement.

Face à la direction, les travailleurs maintiennent la pression. Avec l'aide des syndicats, des partis et de la population, des centaines de tracts ont été distribués pendant les derniers week-ends sur les marchés des communes voisines et dans les boîtes aux lettres. Ils ont aussi appelé à les soutenir financièrement. Les ouvriers demandent que le patron rembourse les quatre millions touchés au titre du crédit impôt compétitivité emploi.

Et, pour se faire entendre, crier leur colère et montrer le soutien de la population, ils organisent une manifestation le samedi 31 janvier, qui partira à 11 heures de la blanchisserie, située au 42, rue des Bruyères aux Lilas.