À Savigny-sur-Orge, commune de 37 000 habitants dans l’Essonne, en région parisienne, l’heure est aux économies du fait de la diminution des dotations de l’État. Le maire de droite n’y est pas allé de main morte : ­suppression des subventions à la Maison des jeunes et de la culture (MJC) et de la moitié des subventions aux associations, fermeture de la crèche municipale et fermeture du centre de vacances de la Savinière, en Vendée, qui fonctionnait depuis 1932 et accueillait près de 2 000 enfants chaque année. Résultat : 24 personnes licenciées à la MJC, le contrat de la mairie avec les 32 assistantes maternelles rompu et l’incertitude pour la cinquantaine de personnes qui s’occupaient de la Savinière. Quant aux enfants dont les familles n’ont pas les moyens de partir en vacances, ce n’est visiblement pas le problème du maire, pas plus que l’augmentation des coûts de garde d’enfant qu’entraîne la fermeture de la crèche municipale.

Un collectif « Sauvons l’enfance à Savigny » s’est créé et a recueilli 6 000 signatures pour dénoncer ces mesures. Plus de 300 personnes se sont mobilisées et, lors d’un vide-grenier, 65 membres du collectif ont distribué 17 000 tracts à la population, en grande majorité hostile à ce projet. Mais le maire s’est montré inflexible. Au conseil municipal, le 17 juin, la police a évacué manu militari les manifestants venus s’opposer à ces coupes sauvages dans les budgets sociaux. Et c’est à huis clos que les conseillers municipaux de droite ont voté ces décisions budgétaires.

Pour le collectif, la lutte n’est pas finie.

­Correspondant LO