Depuis la rentrée, le personnel du lycée René-Cassin de Gonesse, dans le Val-d’Oise, s’est mobilisé contre les classes surchargées. Elles l’étaient déjà, avec 34, voire 35 élèves, mais cette année, le trente-sixième élève a fait exploser le mécontentement.

Dès la rentrée, les enseignants se sont massivement mis en grève et se sont adressés aux élèves, à leurs parents et à l’ensemble de la population pour expliquer leur mouvement, notamment par des distributions quotidiennes de tracts devant l’établissement et le grand centre commercial de la ville. Un cortège fourni et dynamique a participé à la manifestation parisienne de l’éducation nationale le jeudi 8 septembre, donnant l’occasion de faire connaître le mouvement à d’autres lycées de banlieue qui connaissent les mêmes problèmes.

Les services académiques ont d’abord refusé de se déplacer jusqu’au lycée, ne recevant qu’une délégation de six personnes. Par la suite, ils ont tenté de laisser s’essouffler le mouvement en ne donnant pas signe de vie pendant trois jours.

Devant cette fin de non-recevoir, le mercredi 14 septembre, une centaine de parents ont décidé de se mobiliser avec les enseignants. Et le lendemain, ils étaient une quarantaine à bloquer les entrées de l’établissement. Il n’a pas fallu alors plus d’une heure pour que des représentants des services académiques soient sur place. Mais ce n’est qu’au bout de deux autres jours de blocage qu’ils ont fini par céder. Le financement intégral d’une demi-classe a été obtenu, permettant de faire descendre le nombre d’élèves par classe de première technologique en dessous de trente, un professeur d’économie-gestion a été trouvé et les sanctions contre les élèves levées.