Squarcini et Cie : que fait la police ?28/09/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/09/2513.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Squarcini et Cie : que fait la police ?

Trois anciens policiers ont été interrogés par l’Inspection générale de la police nationale, la police des polices, dans le cadre d’une enquête pour trafic d’influence, compromission et violation du secret professionnel.

Il s’agit de Bernard Squarcini, ancien patron du renseignement intérieur, Christian Flaesch, ancien patron de la Police judiciaire parisienne, tous deux placés en garde à vue, ainsi que de l’ex-préfet de police de Paris Michel Gaudin. Tous trois ont exercé leurs talents dans la police du temps de Sarkozy président.

En ce temps-là, ils s’étaient déjà fait taper sur les doigts, à maintes reprises, pour des usages policiers au-delà des limites. Squarcini, par exemple, a été condamné dans l’affaire des « fadettes », pour avoir réquisitionné illégalement les factures détaillées d’un journaliste du Monde. Il est toujours dans le collimateur de la justice pour une histoire louche concernant le cercle de jeu Wagram. Michel Gaudin a été condamné pour avoir aidé son supérieur Claude Guéant à détourner, pour son portefeuille, des primes destinées aux enquêtes policières. Christian Flaesch a été réprimandé et révoqué pour avoir prévenu son ami Brice Hortefeux des détails de l’enquête les visant, lui et Sarkozy, sur le possible financement occulte de sa campagne électorale par Kadhafi.

Depuis, ces proches de Sarkozy se sont reconvertis dans les affaires, profitant de leur réseau d’amis toujours en place dans la police. Squarcini a ainsi fondé son entreprise de consultant, pour faire profiter de son expérience des grandes sociétés comme LVMH. Christian Flaesch, lui, est devenu directeur général sûreté-sécurité du groupe Accor.

Pour l’instant, pas grand-chose n’a filtré des raisons précises pour lesquelles ils sont entendus… il y a tellement de possibilités ! Mais, selon France Info, « les enquêteurs cherchent à savoir dans quelle mesure il [Squarcini] a pu encourager la police marseillaise à lutter contre la contrebande de cigarettes afin de servir les intérêts de Philip Morris ».

Bien évidemment, les partisans de Sarkozy défendent mordicus ces pauvres ex-policiers sans défense, laissant entendre qu’on les embête simplement à cause de leur proximité avec un candidat à l’élection présidentielle. Et ce ne sont pas quelques traces de doigts dans la confiture qui les feront changer de ligne de défense.

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