Les compagnies d’assurances font de plus en plus appel aux services de sociétés privées pour espionner les assurés à qui elles doivent des indemnités importantes.

Le journal Le Parisien donne quelques exemples édifiants de ces pratiques. C’est un détective qui fouille dans la comptabilité d’une victime pour établir que les montants des indemnisations sont trop élevés, car elle aurait menti sur le chiffre d’affaires de sa société. C’est un malade en fauteuil roulant qui s’aperçoit qu’il est filmé, car la société d’assurances lui reproche d’avoir quitté un appartement sans ascenseur sans l’avoir prévenue. C’est une jeune femme suivie dans le RER, pour que la société d’assurances puisse démontrer qu’elle peut marcher alors qu’elle a été déclarée invalide à 60 %... mais le détective s’est trompé et a suivi sa sœur aînée !

Ces pratiques sont devenues régulières, ce que dénoncent les avocats des victimes qui en demandent l’interdiction. Mais les sociétés d’assurances persistent, quitte à être condamnées comme la GMF pour atteinte à la vie privée d’un client, et font traîner les procédures en comptant sur la lassitude des victimes. Ce n’est pas parce qu’elles sont riches à milliards qu’elles vont s’en contenter.