Les électeurs américains sont appelés aux urnes le 8 novembre, et nous saurons alors qui succédera à Obama pour diriger la première puissance mondiale.
Avec Trump, les républicains ont choisi un candidat xénophobe, misogyne et grossier, comme l’illustrent ses propos orduriers à l’encontre des femmes. Il a fait de l’hostilité aux musulmans, accusés d’être des terroristes, un fonds de commerce électoral. Il s’en prend aux Mexicains, traités de violeurs et de trafiquants de drogue, contre lesquels il voudrait construire un mur. Il prétend représenter les travailleurs blancs qui ont vu leur niveau de vie diminuer et la précarité augmenter au cours des dernières années. Mais Trump est en réalité un promoteur immobilier milliardaire, qui a bâti sa fortune sans payer d’impôts, en exploitant des travailleurs, des immigrés notamment, et en les licenciant sans ménagement. C’est une sorte de Le Pen américain, et Le Pen père et fille lui ont d’ailleurs rendu hommage : comme eux, il désigne les migrants comme des ennemis et protège les capitalistes. Il cible les pauvres et épargne les riches, dont il fait partie. Quant à son « achetez américain » protectionniste, il rappelle le « produisons français » qu’on entend si souvent ici.