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- Lutte ouvrière n°2596
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Dans le monde
Île de La Réunion : tempête Fakir, il y a de quoi tempêter !
Deux morts, de nombreuses cultures dévastées, des maisons inondées voire en partie détruites, des kilomètres de routes et chemins endommagés, des centaines de foyers privés d’eau et des milliers d’électricité. C’est le bilan du passage de Fakir sur l’île le 24 avril. Les services de Météo-France et le préfet ont qualifié ce phénomène « d’inattendu », « d’exceptionnel », par sa formation tardive et sa vitesse. La dépression a surpris tout le monde.
Ce qui n’est pas surprenant en revanche, c’est l’attitude du préfet qui n’a pas cru nécessaire de déclencher les phases d’alerte (pré-alerte, orange et rouge) pour prévenir et protéger la population. Pas surprenant car monsieur Amaury de Saint-Quentin avait agi de même lors des cyclones Berguitta en janvier et Dumazilé en mars, en refusant de décréter l’alerte rouge qui interdit toute activité économique et toute circulation, sous prétexte que les conditions pour le faire n’étaient pas réunies.
Le représentant de l’État a pris la décision de faire fermer les écoles et s’est contenté de conseiller aux habitants, notamment ceux du nord et de l’est, « d’éviter de se déplacer » en déclarant qu’il « n’est pas adapté d’interdire » et qu’il « faut que les concitoyens se responsabilisent » tout en reconnaissant que « rouler sous les fortes pluies est très dangereux » ! Pas tant que ça visiblement ! Car en n’ayant pas voulu arrêter la sacro-sainte activité économique, le préfet a exposé la population au danger sur les routes, en particulier les travailleurs qui se sont rendus sur leur lieu de travail.
Pour le préfet, la vie et la santé des travailleurs passent après les profits des patrons !