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avec les cheminots
SNCF : le mouvement continue
Lors de la séquence de grève des 22 et 23 juin, les cheminots ont encore été nombreux à se mobiliser contre le pacte ferroviaire de Macron. Le 22 juin, ils étaient en moyenne 17,3 % en grève à l’exécution, près de 38 % chez les conducteurs, 31,6 % chez les contrôleurs.
Le gouvernement et les médias répètent que, la loi étant votée, il n’y aurait plus lieu de faire grève. Comme si le vote de notables au service du patronat allait faire changer d’avis les cheminots. Ce que ces notables ont voté, c’est la possibilité pour la SNCF de licencier plus facilement les cheminots, de démolir leurs conditions de travail et de salaire. Ça ne passe toujours pas !
Les syndicats CGT et Sud-rail ont appelé les cheminots à faire de nouveau grève les 6 et 7 juillet, bien que la CFDT et l’UNSA aient quitté l’intersyndicale et décidé d’arrêter le mouvement.
Du côté des cheminots, partout où il y a eu des assemblées générales, les grévistes ont voté la poursuite du mouvement le 28 juin et pendant l’été, avec l’objectif de maintenir l’ambiance, de ne pas se démobiliser avant septembre.
Les discussions sont allées bon train sur les formes que cela pourra prendre, avec la préoccupation dans plusieurs assemblées générales de ne pas se mettre à dos les usagers, alors que leur sympathie était acquise jusque-là et avait beaucoup compté pour soutenir le moral des grévistes.
À Nantes
Les cheminots du poste d’aiguillage ont décalé leur grève aux 21 et 22 juin, pour qu’elle soit aussi efficace que la semaine précédente où la même opération s’était soldée par la suppression de 300 trains. Sur le piquet de grève du jeudi 21 juin, ils ont appris ensemble le résultat du jugement de Bobigny, qui a désavoué la direction de la SNCF dans sa volonté de compter les jours de repos comme jours de grève. Cela a fait plaisir à tout le monde, chacun ayant en tête un responsable ayant fait du zèle pour décompter immédiatement les jours de repos.
À Orléans
Vendredi 22 juin, près de 300 cheminots grévistes et sympathisants de la grève se sont regroupés dans la gare. Une cinquantaine était venue de Saint-Pierre-des-Corps, et presque autant de Vierzon, pour cette action régionale.
Après l’assemblée générale, le cortège, bruyant et joyeux ; coloré de drapeaux ; banderoles ; pancartes et fumigènes, s’est élancé sur la nationale 20, pour une heure de manifestation jusqu’à la gare des Aubrais, à trois kilomètres.
À Rennes
Après l’annonce du jugement de Bobigny, les cheminots sont allés manifester devant les locaux de la direction pour réclamer les jours de repos que la SNCF leur a volés en les décomptant en grève, en toute illégalité. Les cris « Remboursez ! », « Patrons voleurs, patrons menteurs » fusaient envers le directeur régional qui a tenté de se justifier.
La colère est montée d’un cran quand les cheminots se sont rendu compte que les patrons avaient fait venir un huissier, et ce dès l’assemblée générale qui avait précédé le rassemblement. Ce sont les patrons qui volent les salaires, ils sont condamnés pour discrimination salariale et entrave au droit de grève, et ils envoient l’huissier !
Mais devant la détermination et la colère des cheminots, le directeur a dû s’engager par écrit au remboursement des sommes dues avant la fin juin, et pour certains, c’est plus de dix jours de salaires qu’ils doivent !