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- Lutte ouvrière n°2652
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Dans les entreprises
SNCF – Lyon : les travailleurs doivent exiger de tout savoir
Comme partout à la SNCF, les suppressions de postes se multiplient dans les services de Lyon et sa région. Au Plaza, un immeuble de Fret-SNCF proche de la gare de la Part-Dieu, 80 suppressions sont annoncées au 1er juillet et d’autres vont suivre. Dans les plans de la direction, ces bureaux semblent promis à la fermeture.
Dans les gares de Perrache et de la Part-Dieu, les cheminots assurant les départs des trains et ceux des guichets sont aussi sur la sellette, ce qui représente des dizaines de postes. Enfin, l’agence de Lyon s’occupant des groupes de voyageurs doit fermer, ce qui concerne 45 personnes. Bien d’autres services sont encore touchés : la direction SNCF annonce 2 500 suppressions de postes cette année à l’échelle du groupe.
Pour mener sa politique, elle avance masquée. Elle ne donne que très peu d’informations précises : où iront travailler ceux dont le poste est supprimé et à quelles conditions ? Les cheminots concernés ne savent pas ce qu’ils vont devenir dans quelques mois. Dans les différents services où des cadres dirigeants viennent « rencontrer » les cheminots, leur attitude est toujours la même : ils tentent de rassurer, pour éviter qu’il y ait des vagues et de la contestation. Cette attitude homogène de l’encadrement ne doit rien au hasard : elle est le reflet d’une politique, à l’échelle du groupe, pour mettre en œuvre les suppressions d’emplois programmées et aggraver l’exploitation.
À la SNCF, le PDG Pepy et ses hommes de main ont lancé une offensive concertée, pour achever la transformation de la société en pure entreprise capitaliste soumise à la loi du profit. Certains de ces hauts cadres ont d’ailleurs été recrutés à France Télécom où ils ont appliqué, dans les années 2000, les méthodes expéditives que le procès en cours met en lumière. Pour arriver à leurs fins, ils voudraient définitivement briser la capacité de résistance des cheminots.
Collectivement, les travailleurs de la SNCF auraient la force de s’opposer à cette offensive. La première étape serait de voir clairement d’où et comment viennent les coups, pour les esquiver et riposter. Exiger la transparence la plus totale, se mobiliser pour arracher les informations sur leur avenir : pour les cheminots et tous les travailleurs, cela peut être la première étape de la contre-offensive nécessaire.