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- Lutte ouvrière n°2717
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Dans les entreprises
PSA – Poissy : le patron tape dans les caisses de l’État
Après le confinement et depuis la reprise de l’activité début juin, la plupart des ateliers de l’usine de PSA à Poissy, dans les Yvelines, sont soumis à de nouveaux horaires. Les ouvriers travaillent cinq heures par jour au lieu de sept, les deux heures non travaillées étant comptées en chômage partiel.
Pour les travailleurs, cela fait des heures payées à 84 %, soit une perte de 80 à 100 euros par mois sur la paye. Étant donné le montant des salaires, cela pèse.
Pour PSA, c’est vraiment tout bénéfice : la direction a décidé de réduire la production de voitures sur le site mais, au lieu de baisser la vitesse de chaîne et d’étaler la production sur sept heures, comme auparavant, elle l’a concentrée sur cinq heures, en ayant à payer une petite partie seulement des deux heures qui ne lui servent à rien, car c’est l’État, c’est-à-dire la collectivité, qui en paye la plus grosse part, avec le dispositif actuel. Comme si un groupe qui a réalisé 3,2 milliards de bénéfices en 2019 n’avait pas les moyens de payer !
Résultat : si les travailleurs font moins d’heures, la vitesse de chaîne est restée la même qu’auparavant, c’est-à-dire toujours aussi difficile à tenir. D’autant qu’il n’y a plus qu’une pause de vingt minutes par jour, qu’il faut porter le masque et qu’il a encore fait très chaud.
Jusqu’en octobre dernier, il y avait 400 intérimaires dans l’usine. Voilà autant de travailleurs qui seraient susceptibles d’alléger la charge de travail de tous, en même temps qu’ils retrouveraient un emploi et un salaire. C’est ce qu’il faudra imposer tôt ou tard à la direction de PSA, comme au patronat en général, pour lutter contre le chômage, et pour de meilleures conditions de travail.