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Hôpital Saint-Antoine – Paris : le rappel à la Saint-Glinglin ?
Il y a quatre semaines, une partie du personnel de l’hôpital Saint-Antoine à Paris a reçu la première dose de vaccin anti-Covid, à condition d’avoir plus de 50 ans ou des facteurs de comorbidité.
La seconde dose aurait dû être reçue dans la dernière semaine de janvier. En raison de la pénurie, les délais ont été repoussés à 28 jours, après les annonces du ministre de la Santé. Cependant les soignants de la Polyclinique, un des services chargés de la vaccination, ont croulé sous les visites et les appels, car ceux et celles qui avaient reçu une première injection venaient aux informations. En effet un SMS leur avait été envoyé, annonçant les annulations de rendez-vous et se terminant par la formule sans appel : « Si vous n’êtes pas recontacté dans les deux mois, reprenez un rendez-vous. » Les soignants de la Polyclinique étaient bien en peine de donner des informations : ils n’en avaient pas reçu eux-mêmes.
L’improvisation et l’impréparation pourraient faire sourire si la situation n’était pas aussi alarmante : les hôpitaux sont des clusters en puissance et la campagne de vaccination qui y avait commencé permettait d’espérer une protection minimum contre la diffusion du virus. Ce mauvais scénario arrache plutôt des grimaces et nourrit la colère contre les pouvoirs publics, incapables de répondre à l’urgence de la situation sanitaire, comme depuis le début de la pandémie finalement.