Hôpital Saint-Antoine – Paris : “ Sans labos, pas d’hosto ! ”02/06/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/06/P14-1_dans_une_manifestation_de_juin_2020_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C375%2C800%2C825_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Saint-Antoine – Paris : “ Sans labos, pas d’hosto ! ”

Depuis la mi-mai, une partie des techniciens et des agents des laboratoires de l’hôpital Saint-Antoine sont mobilisés pour des augmentations de salaire.

Illustration - “ Sans labos, pas d’hosto ! ”

Le ministère de la Santé a en effet annoncé, à travers le Ségur de la santé , des revalorisations salariales pour octobre 2021… mais prévues uniquement pour un tiers des travailleurs hospitaliers. Les autres n’auront donc droit à rien. Que ce soit les techniciens de laboratoire, les agents hospitaliers, les ouvriers, les agents administratifs, les assistantes sociales ou les secrétaires… pour eux ce sera zéro.

Mardi 18 mai, 60 % des techniciens de laboratoire étaient grévistes à l’échelle de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). À l’hôpital Saint-Antoine, une assemblée générale a rassemblé 70 personnes ce jour-là, qui sont allées rejoindre la manifestation parisienne. Les grévistes avaient bariolé leurs blouses, fabriqué des pancartes et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Sans labo, pas d’hosto », « Du salaire pour traiter vos glaires », « Blouse blanche, colère noire », « Ras la pipette », ou encore « Tech en colère, marre de la galère », revendiquant de meilleurs salaires, mais aussi davantage d’effectifs.

Si certains considéraient au début qu’il valait mieux rester entre techniciens pour obtenir gain de cause, l’opinion a évolué au cours de la mobilisation, en constatant que les attaques subies par l’ensemble des travailleurs hospitaliers sont les mêmes, quel que soit le grade ou la profession et qu’il leur faut lutter tous ensemble.

De nouvelles assemblées générales ont eu lieu à Saint-Antoine les 20 et 25 mai, se poursuivant par une manifestation très remarquée au sein de l’hôpital, et à chaque fois rejointe par des travailleurs d’autres services qui, eux aussi, se sentent concernés par le sous-effectif et les bas salaires.

En accordant des revalorisations salariales en fonction de l’ancienneté ou de la catégorie, le gouvernement essaie de créer la division, mais bien des travailleurs refusent de tomber dans ce piège. Ceux des labos sont fiers de redresser la tête et d’ouvrir la voie. La prochaine journée de grève du secteur de la santé, le 15 juin, peut être l’occasion pour l’ensemble des hospitaliers de les rejoindre et d’entrer eux aussi dans la lutte.

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