Le groupe Naval, quant à lui, profitera de la commande de trois sous-marins. Le groupe Dassault, qui produit les Rafale et les vend 172 millions pièces, n’a pas retenu son enthousiasme. Le journal Le Figaro, qu’il possède, a vanté « ce fleuron des forces françaises » qui aurait « démontré toutes ses capacités à répondre aux besoins de la marine indienne ».

Pour faciliter les négociations, pas encore finalisées, Macron n’a pas hésité à décorer Modi de la grand-croix de la Légion d’honneur. C’est une breloque à 5 milliards ! Personne dans les allées du pouvoir n’a eu le mauvais goût de s’appesantir sur les violations répétées des droits des minorités ethniques et religieuses en Inde, victimes de véritables pogroms. Ainsi, dans l’État du Manipur dirigé par le BJP, le parti nationaliste hindou de Modi, des massacres récents ont fait plus d’une centaine de morts. Il faut dire que l’armée française, que Modi est venu admirer, n’est pas en reste, en matière d’exactions, par rapport aux pires milices d’extrême droite sévissant en Inde. Ce n’est pas pour rien qu’elle a dû quitter le Burkina Faso à la suite du Mali, vomie par la population.

Ces relations mondaines et commerciales entre criminels, ce qu’on appelle la diplomatie, permettent aux présidents de la République successifs de servir d’agents commerciaux pour les grands capitalistes de l’armement, Dassault, Thalès et les autres. Mais au-delà, en renforçant sa coopération militaire avec l’Inde, la puissance de seconde zone qu’est la France se renforce dans la région dite « indo-pacifique ». Elle se place ainsi face à la Chine, la puissance montante concurrente que les impérialistes occidentaux transforment en ennemie.

Derrière les ventes d’armes à un pays lointain, il y a la préparation d’une guerre généralisée.