Sur le site d’ASN (Alcatel Submarine Networks) de Calais, environ 1 000 travailleurs fabriquent et conditionnent de la fibre optique sous-marine. Parmi eux, 300 salariés travaillent pour l’entreprise sous-traitante IDEA.

En décembre dernier, le groupe IDEA a été touché par une cyberattaque du logiciel de rançon Lockbit 3.0. Celui-ci aurait bloqué les fichiers de l’entreprise, y compris les données liées au personnel, et demanderait une rançon pour les débloquer. Or, ce mois-ci, les travailleurs d’IDEA devaient toucher le paiement des heures supplémentaires des mois de novembre, décembre et janvier et, sous prétexte que le décompte des heures est rendu inaccessible par la cyberattaque, ils n’ont rien touché. Cela représente 200 euros en moyenne et jusqu’à 350 euros pour certains salariés.

Quand les patrons se font eux-mêmes rançonner, ils trouvent encore les moyens de le faire payer à leurs salariés !