La grève des contrôleurs de la SNCF, les 17 et 18 février, a entraîné une poussée de fièvre antiouvrière : les laquais de la bourgeoisie, qui applaudissent aux superprofits et trouvent normal que les actionnaires encaissent des dividendes en hausse de 20 ou 30 % par an, se sont déchaînés contre les prétendus « cheminots privilégiés ».
En première ligne, il y avait les sénateurs de droite. Ces messieurs viennent de se voter une augmentation de 700 euros de leurs frais de mandat, lesquels passeront de 5 900 à 6 600 euros mensuels car, expliquent-ils, l’inflation et les JO font augmenter les nuitées d’hôtel. Cela ne les a pas empêchés de calomnier les contrôleurs qui, à les entendre, « n’avaient pas à se plaindre ».