Les manifestations du samedi 11 décembre contre les licenciements et la politique du grand patronat ne se sont pas déroulées qu'à Paris. Cette fois elles se sont déroulées aussi dans de nombreuses villes de province, comme une continuation de la journée du 16 octobre à Paris. La grande presse a mis à profit le fait que la manifestation parisienne avait fusionné avec celle prévue par les associations de chômeurs qui revendiquent (à juste titre) le relèvement des minima sociaux, pour ne retenir que cet aspect-là du problème. En quoi elle veut tromper son public, voire rassurer le patronat. Car si à Paris ce contenu se voyait moins, dans les manifestations des villes de province ce qui ressortait, comme pour le 16 octobre, c'était l'exigence de prendre sur les profits patronaux pour financer de véritables mesures contre le chômage.
Relever les minima sociaux, et les relever à un taux qui permette de vivre vraiment, et pas seulement de survivre, ce serait effectivement la moindre des choses. Et il faut tout le mépris de Martine Aubry envers les chômeurs pour oser présenter comme suffisants les quelques francs par mois supplémentaires décidés par le gouvernement.