La grève des convoyeurs de fonds continue à faire la Une des journaux. Face à l'intransigeance des employeurs et des donneurs d'ordre, la détermination des grévistes ne faiblit pas. Mais ce qui émeut le plus les commentateurs, ce n'est pas le sort de ceux qui acheminent les fonds des banques et des grandes surfaces, qui sont souvent victimes de malfrats disposant d'un armement quasi militaire et qui exposent ainsi leur vie pour environ 6 500 F par mois. Ce qui gêne les journalistes des grands médias, c'est que le mouvement des convoyeurs commence sérieusement à paralyser le commerce.
Aucune augmentation de salaire, aucune prime de risque, ne diminuera certes le danger que courent quotidiennement les convoyeurs de fonds. Mais ce qui est significatif, c'est le faible prix auquel leurs employeurs, et les donneurs d'ordre de ceux-ci, estiment la vie des salariés qui manipulent leurs fortunes.