Les 153 travailleurs de Cellatex, cette usine condamnée à la fermeture à Givet, dans les Ardennes, ont obtenu satisfaction, au moins en partie. Confronté à la menace de faire sauter l'usine si on les mettait à la porte sans rien, l'Etat a reculé et leur accorde une prime de licenciement de 80 000 F par personne, ainsi que le maintien des salaires pendant deux ans.
C'est moins que ce qu'ils revendiquaient et surtout, cela ne maintient leurs salaires que pendant deux ans. Mais sans leur détermination, ils n'auraient rien obtenu. Ils auraient simplement rejoint les 2,5 millions de chômeurs qu'il y a dans ce pays. De leur côté, les travailleurs de la brasserie Adelshoffen, de Schiltigheim, en Alsace, las de protester en vain contre la fermeture de leur usine, en sont arrivés à la menace de la faire sauter.