Le nombre de travailleurs des entreprises qui licencient dans les cortèges du 1er mai rappelle pourquoi ce jour doit toujours rester une journée internationale de lutte des travailleurs. Malgré les 115 ans qui se sont écoulés depuis la grève noyée dans le sang à Chicago qui donna naissance à la journée du 1er mai, le capitalisme n'a pas changé, et son fonctionnement non plus.
La vague de licenciements par des entreprises qui gagnent pourtant des milliards en est la preuve : après Michelin, Alstom, Aventis, Delphi, Unilever, voilà donc Danone, Marks & Spencer, AOM, Philips, Moulinex, Bosch, Bull, André, Péchiney, Dim, Valéo, et peut-être bien d'autres. Les plans de suppressions d'emplois établis dans le secret des Conseils d'administration ravagent la vie des travailleurs des entreprises concernées mais aussi de ceux des entreprises sous-traitantes, des filiales et plus généralement de tous ceux dont les revenus sont liés à ceux des travailleurs. Quand on ferme une entreprise, c'est toute une ville, toute une région qui en subissent les conséquences catastrophiques.